Coup de chapeau
- Par Françoise PARINAUD
- Le 14/11/2021
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- Dans Notre Vie Quotidienne
Celui que j'adresse au Crédit Mutuel qui a annoncé supprimer le questionnaire médical dans les demandes de prêts immobiliers.
Une décision dont il faut mesurer l'impact: désormais, que vous soyez diabétique, cardiaque ou cancéreux, on ne vous le demandera plus si vous voulez obtenir un prêt longue durée auprès du Crédit Mutuel. Le critère de "bonne santé" est quasi incontournable pour les assurances des prêts immobiliers. Si vous avez besoin d'un crédit pour acheter un appartement ou une maison, ailleurs qu'au Crédit Mutuel, il vous faut remplir un questionnnaire médical très complet. Gare à vous si vous êtes atteint d'une pathologie grave et/ou chronique! Les assurances refusant de vous assurer, les banques ne vous prêteront pas. Impossible de faire des projets sur le long terme: Ce "marquage" à vie étant très pénalisant et faisant fi des progrès thérapeutiques, en 2017 a été instauré par décret un droit à l'oubli, à savoir si vous êtes en rémission d'un cancer ou d'une hépatite C depuis plus de 10 ans et sans rechute, vous pourrez obtenir un prêt immobilier et l'assurance qui va avec.
Le Crédit Mutuel va plus loin que le droit à l'oubli, il veut ignorer votre état de santé. Une seule condition: avoir ses revenus principaux domiciliés au Crédit Mutuel depuis 7 ans. Cette "disparition" du questionnaire médical, que certains qualifient de véritable révolution, entrera en vigueur au 1er décembre.
Nicolas Thery, le patron du Crédit Mutuel, a également annoncé la semaine dernière que seraient supprimées toutes les surprimes et toutes les clauses d'exclusion pour risques médicaux.
"Faire simple et solidaire", c'est ainsi que Nicolas Thery a défini la mission du CM. Une banque qui conjugue profit et philantropie, chapeau bas, Monsieur Thery! Je suis fière que le Crédit Mutuel soit ma banque et celle de notre association. Espérons que les concurrents vont lui emboîter le pas.
Commentaires (1)

- 1. | 19/11/2021
Il est vrai que j'ai une expérience douloureuse sur le sujet, que cet espace ne pourrait suffire à détailler.
Pour faire court, entre la signature du compromis de vente de mon appart à Châtillon en région parisienne et la vente définitive, il s'est passé 8 mois, un record m'a-t'on dit, 8 mois de bataille avec les assureurs et la banque surtout, à cause bien sûr de mes antécédents médicaux, et ce malgré la convention Aeras censée permettre aux personnes malades d'obtenir une assurance pour leur prêt immobilier sans trop de discriminations. Ce qui m'a le plus irrité est qu'une fois l'assurance du prêt obtenu, coup de théâtre, c'est le directeur de mon agence du LCL qui a prétendu me refuser l'octroi du prêt sous prétexte que c'était trop risqué pour lui (!!!!), et ce malgré l'avis contraire de la Commission juridique du LCL qui me donnait raison car il n'y avait plus aucun obstacle juridique à l'obtention de mon prêt ! Furieuse, sur le conseil d'une association d'usagers des banques, j'ai envoyé mon dossier à une agence de la Banque de France (sur les conflits, agence qui n'existe pas aujourd'hui sous cette forme). Les vendeurs m'avaient donné un ultimatum pour le 10 mars 2017 après des mois de patience. Et, ouf, le 8 mars, l'agence de la Banque de France (ACPR de mémoire) envoi un recommandé à mon banquier (et à moi-même) pour lui enjoindre de m'accorder le prêt .........banquier qui, furieux, m'a accordé le prêt, ayant le culot et la bêtise de me dire alors "mais vous savez, ce n'était pas la peine de saisir la Banque de France, nous aurions pu régler cela à l'amiable ....."!! Et que faisait-il depuis les deux mois que j'avais obtenu cette fichue assurance de prêt ? Heureusement que la connerie ne tue pas ....Bref, à 2 jours près j'aurais vu voir échouer ce beau projet d'achat d'appart .Un grand merci à la Banque de France et à mes vendeurs de l'époque pour leur patience et leur compréhension !