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Ruban Rouge

Ce week-end est celui du Sidaction. Si elle ne fait plus beaucoup parler d'elle, hormis pendant ces 48 heures, cette maladie est loin d'être en voie de disparition. Chaque année en France plusieurs centaines de personnes sont contaminées par le virus du Sida et les enquêtes faites auprès des jeunes montrent une réelle méconnaissance des modes de transmission.

Mais si j'ai choisi de consacrer ce billet au SIDA, c'est parce que, paradoxalement, il nous donne une très bonne raison d'espérer.

Dans les années 80, la journaliste que j'étais ne passait pas une journée de sa vie professionnelle sans avoir à traiter ce sujet. Et chaque fois que j'interviewais un malade du SIDA, j'interviewais un condamné à mort. J'ai gardé en mémoire l'intensité de ces échanges et ma responsabilité d'informatrice. Aujourd'hui, grâce aux spectaculaires progrès de la recherche médicale, le SIDA est devenu une maladie chronique au même titre que le diabète ou l'insuffisance cardiaque. L'avènement des tri-thérapies permet de bloquer l'action du virus et d'entraver sa contamination. On peut vivre avec le SIDA  sans fatalement le transmettre ou en mourir .

Je rêve du jour où je pourrai écrire ce billet en remplaçant le sigle SIDA par le mot "cancer"...

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