Quand une maladie disparaît

Il ne reste que 2 pays dans le monde, l'Afghanistant et le Pakistan, à être encore le site d'épidémies de cette redoutable infection virale qui attaque la moelle épinière, entraînant de nombreux handicaps moteurs. Dans les formes les plus graves, la polio peut paralyser les muscles de la respiration et bloquer l'activité pulmonaire. Autrefois, les patients menacés d'asphyxie étaient placés dans ce que l'on appelait un "poumon d'acier", sorte de sarcophage qui dispensait une respiration artificielle. Je dis "autrefois" mais c'était il y a quelques décennies jusqu'à ce que soit mis au point un vaccin dans les années 50. J'étais alors une petite fille et je me rappelle fort bien que ma mère, médecin, s'était précipitée pour en obtenir des doses et nous vacciner.

J'espère qu'un jour prochain je pourrai écrire le même billet en remplaçant le mot "poliomyélite" par "Covid19". Notre vie en sera alors transformée et je serai immédiatement candidate à la vaccination.

Il existe en France un très actif lobby anti-vaccins qui bloque le standard à chaque fois qu'est programmée une émission sur le sujet. Ces gens sont des profiteurs. Au prétexte que les vaccins sont dangereux et qu'il faut laisser s'exercer notre immunité naturelle, ils bénéficient de la quasi disparition des maladies due à la vaccination du plus grand nombre. On ne le répètera jamais assez: les effets secondaires graves d'un vaccin sont rarissimes et le rapport bénéfice/risque est sans conteste en sa faveur. On ne meurt plus en France de variole, du tétanos ou de diphtérie parce que nous sommes vaccinés contre ces maladies. On ne devrait pas non plus mourir de rougeole si tous les enfants recevaient cette vaccination, ce qui n'est malheureusement pas encore le cas.