Moi, Aline, 47 ans, anorexique et gastrostomisée!
- Par Françoise PARINAUD
- Le 09/06/2019
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- Dans Notre Santé & Recherche Médicale
Souffrant depuis l'adolescence d'une grave anorexie, Aline en sort peu à peu grâce, entre autres thérapies, à une gastrostomie installée il y a près de 10 ans. Elle a gentiment accepté de nous livrer son témoignage qu'elle a intitulé: "La gastrostomie, alliée de ma renaissance!":
"Si je connais aujourd'hui la satisfaction d'avoir une corpulence normale à laquelle je tiens plus que tout, c'est grâce à l'aide apportée par la gastrostomie.
En 2010, l'accepter n'a finalement pas été si difficile car je souffrais trop mentalement et physiquement de ma maigreur malgré mes efforts continus et un bon suivi psychologique. Une consultation au CHU de Rouen a interrompu des années de déni, d'errance médicale, de souffrances, d'hospitalisations et de rechutes. Détail qui peut paraître étonnant, mon seul obstacle avant d'accepter la gastrostomie que l'on me proposait a été le " qu'en dira-t-on" de certains de mes proches et de mes parents en particulier.
Au début, la gastrostomie, vite devenue une complice, ne m'a pas ménagée. Pour des raisons non encore élucidées, les ballonnets des boutons MicKey claquaient systématiquement au bout de quelques jours. En 2011, j'étais surnommée à l'hôpital la "claqueuse de ballonnets". 13 en 3 mois!!! Médecin et infirmier ont fini par trouver un autre système de fixation plus costaud qui a enfin résisté. Les médecins, comme mes proches, ont alors été étonnés et même admiratifs de ma persistance à ne pas abandonner la gastrostomie qui me posait tant de problèmes et générait tant de stress. Je m'étonne moi-même de n'avoir jamais pensé, ne serait-ce qu'une seconde, à tout arrêter en dépit des sérieux problèmes que cela me posait au travail. Ces ennuis stressants, déprimants et chronophages auraient pu me faire renoncer à la gastrostomie. Mais non! J'ai vite compris que sans elle, malgré une alimentation normale, je ne pourrais pas conquérir et conserver un poids normal dont je profite enfin."
Suite du témoignage d'Aline dans un prochain billet
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