"Je panse donc je suis"...suite et fin!

L'intestin est une fenêtre ouverte sur le cerveau. Ce qui affecte l'un touche l'autre. Un dialogue neuro-hormonal s'établit entre le tube digestif et le cerveau grâce à la dopamine baptisée aussi "hormone du plaisir".

En fait le rôle de la dopamine est beaucoup plus complexe. Elle régule plusieurs de nos comportements: humeurs, mémoire, addictions et mouvements. Un déficit en dopamine chez les personnes atteintes de maladie de Parkinson entraîne tremblements et difficultés à se mouvoir. Mais elle intervient aussi sur la physiologie de la prise alimentaire et l'on pointe sa responsabilité dans la survenue de l'anorexie et de la boulimie, troubles du comportement alimentaire qui affectent 12 à 14% des adultes en France.

Lorsque le dialogue entre les neurones de nos 2 "cerveaux" est perturbé, l'intestin est "stressé", comme le dit le Professeur Pierre Dechelotte, président de la Société Française de Nutrition Entérale et Parentérale, et sa réponse se manifeste par des troubles du transit, des douleurs, voire une réaction inflammatoire. L'intestin stressé peut devenir une véritable passoire pour les bactéries et le lieu d'infections.

La tête et le ventre, tout se tient! Mais je n'ai pas obtenu d'informations sur le dialogue "cerveau-intestin" chez les gastrostomisés dont le circuit nutritionnel emprunte des voies quelque peu particulières. Des études à ce sujet restent à faire!

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