Colère

Une nouvelle épidémie, celle des bronchiolites qui touche bébés et enfants, fait à nouveau vaciller le système hospitalier français.

Des enfants que les services pédiatriques parisiens submergés par l'afflux de petits patients sont obligés de transférer vers les hôpitaux de Reims, de Rouen ou d'Amiens, voilà où en est arrivé l'hôpital public français, longtemps considéré comme l'un des meilleurs au monde.

Je n'imagine que trop la détresse des parents déja affolés par l'hospitalisation de leur enfant en apprenant que, faute de lit disponible, il va être emmené loin de leur domicile. J'en suis indignée. Les divers épisodes de la Covid avaient déja révélé les énormes failles de la politique de santé française en matière hospitalière: fermeture de lits, gestion financière calamiteuse etc... Tout le monde s'accordait à dire qu'une réforme en profondeur était nécessaire. Et pourtant, le sujet n'a été qu'effleuré pendant la campagne présidentielle, aucune restructuration entreprise après et, près de 3 ans après le début de l'épidémie de Covid, on se retrouve dans une situation analogue avec l'épidémie de bronchiolites: personnel soignant débordé, services saturés, patients entassés dans les couloirs (je rappelle qu'il s'agit d'enfants) et/ou transférés loin de leur domicile. Bis repetita! 

Cette inertie gouvernementale me met en colère. Elle est incompréhensible et inacceptable. J'ose espérer qu'aucun de ces tout-petits que la bronchiolite fait suffoquer n'aura à en subir de plus lourdes conséquences.

Commentaires (1)

Reynald
  • 1. Reynald | 07/11/2022
Bonjour Françoise, bonjour à tous.

Je vais pouvoir témoigner puisque je suis passé dans un service de pédiatrie début octobre en région parisienne. J'ai été frappé par la gravité de la situation. Sur un service de 21 lits, 19 étaient occupés par des bronchiolites, alors même que l'épidémie ne faisait que commencer. Quid des besoins pour les autres pathologies ?
Les équipes m'expliquaient qu'il n'y avait plus de saison pour la bronchiolite et que la situation était déjà intenable à des semaines du pic ! Partout des gens qui courent, des infirmières, des aides-soignantes, des médecins et des cadres sans solution pour faire face. Comme toujours du courage et de l'abnégation mais qui peut tenir dans ces conditions ? Nous allons faire face à des drames cet hiver, qui toucheront des nourrissons. Personne n'est prêt.

Reynald

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