Avant-dernières volontés
- Par Françoise PARINAUD
- Le 25/05/2019
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- Dans Notre Santé & Recherche Médicale
Nous avons été au cours des semaines écoulées les spectateurs d'un pathétique suspense au chevet de Vincent Lambert, cet homme de 42 ans en état de conscience minimale depuis 10 ans, à la suite d'un accident de voiture. S'il continue à respirer sans assistance, son activité cérébrale est nulle et, pour le maintenir en vie, on doit l'hydrater et le nourrir artificiellement.
Poursuivre les soins et donc la vie à tout prix ou les interrompre et laisser Vincent mourir, tel est l'enjeu de cette interminable bataille juridico-médicale où s'affrontent ceux qui l'aiment. Ses parents, un frère et une soeur, d'un côté, de l'autre, sa femme, 6 autres frères et soeurs et un neveu. Je me garderai bien de dire vers quelle issue penche ma raison. Mais ce cas douloureux nous oblige à envisager notre propre fin de vie et à anticiper une éventuelle situation analogue à celle que vit cette famille.
Il existe des formulaires officiels de directives anticipées que l'on peut se procurer sur internet ( solidarités-santé.gouv.fr). 2 modèles sont proposés selon que l'on est bien portant ou que l'on est gravement malade. Les professionnels de santé ont obligation de respecter les directives énoncées.
Ces directives concernent le maintien artificiel de la vie. On nous demande d'indiquer si on accepte ou refuse que soient entrepris une réanimation cardiaque et respiratoire ainsi que le branchement de notre corps sur un appareil à dialyse rénale. Nous devons également indiquer si, en cas d'arrêt des traitements qui nous maintiennent en vie, nous souhaitons une sédation profonde et continue associée à un traitement de la douleur, sédation qui a pour objectif la perte de conscience jusqu'au décès.
Dans l'impossibilité d'écrire soi-même ces volontés, quelqu'un peut le faire pour nous en présence de 2 témoins.
Ce n'est certes pas réjouissant de remplir ces formulaires mais cela ne prend que quelques minutes avec en tête la paix de notre famille. Et c'est tout de même plus important que certaines dernières volontés comme le traditionnel "ni fleurs,ni couronnes"!
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