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Tribulations (suite): tango à Buenos Aires

Difficile de dissocier l'Argentine du tango! J'avais bien évidemment demandé à l'organisatrice de mon voyage de me programmer une soirée "tango". Je trouve cette danse magnifique et je n'ai pas été déçue. Si j'étais plus jeune, j'irais dans un cours prendre des leçons.

Mais avant de goûter le spectacle, j'ai dû patienter 2h dans le cabaret car il était précédé d'un dîner, ce que j'ignorais. Arrivée sur place, on m'installe à une table avec 2 touristes australiennes, charmantes. Echange de saluts et de sourires... Puis le serveur, un jeune argentin au physique de danseur de tango, vient s'enquérir de nos commandes pour le menu et les boissons. Je laisse mes commensales donner leur choix tout en préparant mentalement ce que je vais dire au garçon. Arrive mon tour. J'essaie d'expliquer, dans le bruit de ce cabaret qui se remplit de touristes très excités, que je ne peux pas manger. Le garçon insiste pour que je prenne au moins un cocktail-maison. Re-explication: je ne peux pas boire non plus. Tête de ce jeune homme!!! "Vous ne pouvez plus parler, vous ne pouvez pas manger et vous ne pouvez pas boire? Mais c'est très grave!". Je vous avoue que j'ai failli éclater de rire devant une telle consternation. Je l'ai vite rassuré en lui disant que j'allais très bien et que j'étais comme ça depuis longtemps. Quant aux Australiennes, elles ont commencé à me poser des questions pour me marquer leur sympathie et je leur ai parlé de la sonde dans l'estomac.

Cet incident, un de plus!, n'a en rien gâché notre soirée et, quand,enfin, le dîner terminé, le rideau s'est levé sur les couples de danseurs au son de la musique de Carlos Gardell, nous avons, les Australiennes et moi, savouré cette danse envoûtante qui nous a prises aux tripes.

Le hasard nous a fait nous rencontrer toutes les 3, quelques jours plus tard dans les rues d'une petite ville de Patagonie et nous nous sommes embrassées chaleureusement comme de vieille amies.

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