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Tribulations... suite et fin!

C'est par une belle rencontre en Patagonie chilienne que je vais terminer ce voyage, dans le parc national Torres Del Paine, immense réserve protégée où prospèrent les guanacos, petits camélidés de la famille des lamas et alpagas mais qui ne peuvent être domestiqués et vivent à l'état sauvage(photo).

Ricardo a 58 ans et parle le français comme vous et moi. Il m'explique qu'il a vécu, enfant, à Paris et qu'il a la double nationalité franco-chilienne. Amoureux de cette magnifique région de la Patagonie chilienne, Ricardo est intarissable et devance mes questions. Avec beaucoup de délicatesse, il a prévu une thermos de café et des biscuits pour tenir jusqu'à l'heure du déjeuner qu'il a programmé dans une petite auberge de village, pensant à juste titre, que j'aimerais sortir des sentiers touristiques. Le moment est venu de lui annoncer ma particularité en matière alimentaire.Ricardo est médusé. Il n'a jamais vu de trachéotomie, encore moins de gastrostomie. Il ne sait mêmepas que ça existe. Devant la tristesse qu'il manifeste, je lui explique que ma vie n'en est pas moins belle et que je veux profiter au maximum de cette balade en sa compagnie. Un lien amical s'instaure et nous ne tardons pas à nous tutoyer. Ricardo me fait découvrir la faune qui peuple cet immense parc: nandus (sorte de petite autruche), guanacos, oies sauvages, rapaces au nom compliqué que je n'ai pas retenu et, en levant les yeux, tout là-haut dans le ciel très bleu, les condors qui planent au-dessus de la cordillère des Andes. Point d'orgue de cette journée, Ricardo m'emmène dans une fête de village. Nous sommes dimanche et le loisir préféré des autochtones, c'est le rodéo. Nous en avons vu des images au cinéma et à la télévision mais là, il y a le son , la voix excitée du commentateur au micro, les cris de la foule lorsque le cavalier se fait éjecter par sa monture et le galop des chevaux des éleveurs. Le plus insolite est le rodéo des enfants qui chevauchent quelques secondes un gros mouton qui n'apprécie pas du tout d'avoir autre chose que de la laine sur le dos.

De retour en France, je trouve un adorable message de Ricardo: il est allé sur ce site et a lu tous mes blogs, tous vos commentaires et vos questions. Il conclut par cette formule que je lui avais enseignée: "Ce soir je me coucherai moins bête que je me suis levé!"

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