Tribulations...Doubler le Cap Horn!
- Par Françoise PARINAUD
- Le 26/02/2018
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- Dans Nos Loisirs & Nos Voyages
Je suis "cap-hornière"! Un diplôme signé de sa main et remis par le capitaine du bateau l'atteste: j'ai franchi le Cap Horn, le point plus austral du globe le jeudi 25 janvier 2018. Est inscrit sur ce papier un joli poème d'une certaine Sara Vial en mémoire des marins qui ont laissé leur vie aux abords de ce lieu mythique et qui commence ainsi:" Je suis l'albatros qui t'attend au bout du monde..."
Et voici la suite dont la symbolique ne vous échappera pas: " Je suis l'âme oubliée des marins morts qui traversèrent le Cap Horn, venant de toutes les mers de la terre.
Mais ils ne sont pas morts sur les vagues furieuses,
ils volent aujourd'hui sur mes ailes, vers l'éternité,
dans la dernière crevasse des vents antarctiques."
Marchant sur ce rocher battu par le vent violent et glacial, souffle de l'antarctique tout proche (600kms), à l'unique végétation de cystes, je pense que nous, qui avons traversé, ou traversons, l'épreuve d'une maladie grave, sommes des cap-horniers du quotidien. Nous savons ce que sont les 40èmes rugissants quand, ballottés par les évènements, nous perdons la direction de notre vie. Tenir bon contre vents et marées, refuser le naufrage, se dire que des eaux plus calmes nous attendent et que nous voulons les atteindre, c'est le message qui me vient à l'esprit pour vous tous depuis cet endroit où il y a 23 ans je n'avais plus aucune chance de poser le pied. Un albatros m'a tendu son aile...
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