Rien ne va plus!

Je me prépare, je me nourris, je boucle mes valises avec des gestes d'automate. Je sors de ma chambre pour demander que l'on vienne prendre mes bagages que je suis incapable de soulever. Je fais quelques pas dehors mais je titube. L'un de mes compagnons de voyage qui passe à ce moment là s'en aperçoit et se précipite vers moi. Il comprend que je vais mal, me fait asseoir sur un banc et va chercher notre guide. Je suis brûlante de fièvre et il est hors de question que je suive le groupe en 4X4. Décision est prise de me conduire à l'hôpital de la petite ville la plus proche. 3h de trajet où je dors, assommée par la fièvre.

Le petit hôpital de Nizwa est à l'image du Sultanat: d'une propreté irreprochable! Une femme médecin, d'origine indienne, prend ma température (39,9°), ma tension et, comme celle-ci a chuté, décide de me poser une perfusion de glucose. Une prise de sang confirme l'infection bactérienne sans en préciser la nature.

Je reste quelques heures dans ce petit hôpital et en ressors avec une ordonnance d'antibiotique et de paracétamol que je me procure dans la pharmacie voisine. Le guide me demande si je veux être rapatriée en France. Devant les complications que cela implique, entre autres que personne ne m'attendra à Toulouse pour me ramener chez moi à 50Kms de là, je refuse et demande à finir le voyage dans une chambre d'hôtel à Mascate, la capitale d'Oman, où nous devions terminer le circuit. Il ne reste que 4 jours avant le retour, 4 jours et 4 nuits que je vais passer à dormir, ne me levant que pour aller à la salle de bains et pour m'alimenter. Heureusement que j'ai une sonde gastrique! S'il m'avait fallu manger, j'aurais été incapable d'avaler quoique ce soit et me serais encore plus affaiblie. Je reviendrai d'ailleurs en France avec 1,5kg de plus, conséquence de mon alitement prolongé. J'ai stocké les calories!

A suivre!...