Retour
- Par Françoise PARINAUD
- Le 02/03/2019
- Commentaires (0)
- Dans Nos Loisirs & Nos Voyages
3 jours d'antibiothérapie et de paracétamol ont fait descendre la fièvre qui stagne à 38°. Mais est apparue une toux grasse, des quintes pénibles qui révèlent que la bactérie s'est emparée de mes bronches.
Le retour en France est prévu pour demain. Le reste du groupe arrive dans l'hôtel où je l'ai précédé il y a 4 jours. Tout de suite, mes compagnes de voyage, Blandine, Agnès et Cyrille, viennent s'enquérir de mon état. Les revoir me fait du bien et me sort de mon isolement. Je décide d'aller prendre l'air le long de la plage de l'hôtel. Courte promenade entrecoupée de quintes de toux qui me laissent pantelante.
Le lendemain, à l'aéroport, mes compagnes me voyant très faible demandent à la C° aérienne, Oman Air, de mettre en place une assistance pour mon arrivée à Roissy. Je n'aurai en effet que 2h pour récupérer mes valises, changer de terminal, ré-enregistrer les dites valises et attraper le dernier avion pour Toulouse à 22h30.
Le vol Mascate/ Paris est le pire que j'aie jamais fait. Sous l'effet de la climatisation de l'avion qui déssèche les muqueuses, les sécrétions bronchiques se coagulent et ne s'écoulent quasiment plus. Il en résulte un encombrement au niveau de ma trachéotomie qui me met au bord de l'asphyxie. Je n'ai pas d'autre voie pour respirer! Pendant les interminables heures de ce trajet, je vais chercher l'air quasiment à chaque respiration. Epuisant! Tous les 1/4h, je me rends aux toilettes pour tenter d'expectorer ce qui m'étouffe et nettoyer ma canule. Le hasard fait que ma voisine d'avion est une jeune et charmante infirmière de CHU. Elle a vite compris ma détresse et me réconforte autant qu'elle le peut.
A l'arrivée à Paris, un fauteuil roulant m'attend. Commence une course contre la montre qui me permettra de m'asseoir in extremis dans le dernier avion pour Toulouse et de passer le reste de la nuit dans mon lit. Le lendemain, je fais appeler mon médecin traitant qui constate que les râles bronchiques sont toujours présents. L'antibiotique prescrit à Oman n'est pas venu à bout de la bactérie. Mon médecin me fait une ordonnance d'un autre antibiotique plus puissant associé à de la cortisone et à un fluidifiant des bronches. En 48h, la situation s'améliore et je commence à mieux respirer. Il faudra tout de même une bonne quizaine de jours pour que cet épisode infectieux se termine et encore une semaine pour que je retrouve mon entrain.
Vous pensez peut-être que ce voyage en partie raté et qui aurait pu mal tourner devrait me dissuader de repartir vers des horizons aussi lointains qu'exotiques. Ce qui m'est arrivé à Oman aurait pu toucher n'importe quel voyageur, quel que soit son état et son âge. Je repartirai donc et dans ma tête tournent déja des noms de destinations qui ne se trouvent pas sur notre continent. J'ai encore de beaux voyages à faire avant le dernier d'entre tous. Fin.
Ajouter un commentaire