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Les tribulations d'une gastrostomisée: Buenos Aires

La capitale de l'Argentine était la 1ère étape de mon voyage. Ville magnifique au bord de l'estuaire du Rio de la Plata (photo) où il fait bon vivre: beaux immeubles, larges avenues plantées de grands arbres, parcs arborés un peu partout et propreté dont nous ferions bien de nous inspirer.

Me voilà à Buenos Aires après 14h de vol depuis Roissy! A l'arrivée à l'aéroport, je récupère mes 2 grosses valises de 25kgs chacune (vêtements+ nourriture et matériel) que des messieurs courtois hissent sur un chariot. Je me dis que tout va bien puisque je suis attendue à la sortie par un chauffeur. Mais dans les aéroports argentins, les bagages doivent repasser dans un appareil de contrôle sous l'oeil des policiers. Il me faut donc monter mes valises sur le tapis roulant de cet appareil. J'explique en espagnol à la policière en faction que je suis "discapacitada", traduction: "handicapée", et que je ne peux pas soulever mes bagages. La fonctionnaire empoigne une 1ère valise et, devant son poids, me demande ce que je transporte. Dans la foulée, elle appelle à la rescousse 2 collègues masculins qui m'emmènent dans une pièce adjacente où je suis fermement priée d'ouvrir mes valises. Je m'exécute et apparaissent, répartis sur les 2 malles, les packs de nourriture, les seringues de gavage et tout le matériel idoine. S'ensuit une tentative d'explication laborieuse car mon chuchotement dans le brouhaha de l'aéroport est très difficilement audible. Ne me reste qu'une solution pour me tirer de ce mauvais pas: soulever mon T shirt et montrer mon bouton de gastrostomie. Par une série de mimiques (je suis devenue avec le temps experte en mime), je fais comprendre à ces messieurs que je ne peux rien avaler par la bouche et que je m'alimente directement dans l'estomac. Leur perplexité est réjouissante à voir mais ils me laissent partir. Je viens d'informer mes 2 premiers Argentins sur l'existence des gastrostomisés...

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