Les bienfaits de la ouahouahthérapie

Depuis que je vis dans une maison avec jardin, mes filles insistaient:" maman, tu devrais prendre un petit chien! ça t'obligerait à sortir." Je vis seule, mes enfants sont loin et je n'ai pas le bonheur d'avoir des petits-enfants. Quand je dis que je vis seule, je dois ajouter "avec une chatte", Lys, qui vient me rendre visite quand bon lui semble, c'est à dire, pas souvent. Nos échanges sont très limités.

Je ne peux pas en dire autant de Séraphine. Cette chienne est un vrai pot de colle. Elle n'a jamais assez de caresses! Toujours à la recherche d'interactions avec les humains! Quand nous nous promenons, elle se précipite vers les personnes que nous croisons et saute comme un cabri jusqu'à ce qu'elle obtienne leur attention. Dans la majorité des cas, elle suscite des réactions amusées et souvent attendries. Difficile de lui résister quand ses grands yeux noirs vous regardent avec amour et insistance.

Vivre avec un chien oblige et n'est pas sans me rappeler le temps où mes filles étaient petites. Il faut surveiller, éduquer, nourrir, féliciter et gronder mais surtout donner beaucoup d'affection et de temps.

Le plus grand plaisir de Séraphine est de galoper dans la campagne, quel que soit le temps, de renifler toutes les pistes de lapins et de sangliers, de boire dans les flaques d'eau ou dans les ruisseaux puis de revenir à fond de train vers moi pour s'assurer que je la suis, à mon rythme. Grâce à elle, je marche au grand air et découvre le charme buccolique des saisons, hormis celle de la chasse qui nous interdit beaucoup de nos promenades.

Débordante d'énergie, Séraphine a aussi des délicatesses. Quand elle s'agite sur le canapé, à mes côtés, il suffit que je ferme les yeux et fasse semblant de dormir pour qu'elle se calme instantanément, vienne s'allonger sur moi et ferme les yeux à son tour. Comment ne pas aimer un petit être aussi charmant!

Depuis que Séraphine fait partie de ma vie, ma tension qui avait tendance à faire un mauvais yoyo s'est stabilisée au bon niveau et je n'ai plus besoin de prendre de médicaments pour la faire baisser. Mes marches quasi quotidiennes avec ma chienne ont eu aussi pour effet d'améliorer mon sommeil et mes douleurs articulaires. Le mot "solitude" a disparu de mon vocabulaire. Au moment où je vous écris ce billet, Séraphine a tout fait pour que je l'installe sur mes genoux. Elle vous envoie ses amitiés de petite chienne heureuse de vivre.