Fracture
- Par Françoise PARINAUD
- Le 19/11/2017
- Commentaires (2)
- Dans Mon histoire
U n vol plané involontaire sur mon parquet et me voilà, cette semaine,aux urgences de l'hôpital le plus proche. Bilan: le poignet gauche( heureusement je suis droitière) et un orteil fracturés.
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Mais quelle galère quand on vit seule d'être privée de l'usage d'une main! Je découvre ainsi que les infirmières libérales de mon quartier n'acceptent plus de faire les toilettes ni d'aider à l'habillement. Cela prend trop de temps et, c'est bien connu, le temps c'est de l'argent! Pour m'assister, me disent-elles, je n'ai qu'à faire appel à une aide à domicile mais ce sera à mes frais, bien sûr. Elles, les infirmières, sont là pour les soins strictement médicaux. Elles veulent bien préparer les seringues pour me nourrir mais à moi de me débrouiller pour passer ma nourriture. Ce que je fais, non sans mal. Je me suis trouvé une main de substitution: la bouche! Avec ma bouche, je tire et pousse le piston de la seringue. Pratique!!! Je mets un temps fou à me nourrir et j'en mets partout. Le seul soin que les infirmières acceptent d'effectuer est le nettoyage de ma canule de trachéotomie. IL faut en effet 2 mains pour faire le noeud d'attache dans le cou. Ainsi, elles viennent à tour de rôle 2 fois/jour uniquement pour ce soin qui leur prend moins de 5' et qui est facturé le prix d'une visite. Je suis une cliente intéressante. Peut-être ne faut-il pas généraliser cet exemple mais il me semble tout de même symbolique de la course à la rentabilité qui touche aussi les professions médicales. Heureusement, il y a les amis pour compenser ces carences! Dernier sujet de ma grogne: "mes"infirmières ne se sont pas vaccinées contre la grippe. Il ne faut quand même pas trop leur en demander!
Commentaires (2)

- 1. | 29/11/2017

- 2. | 25/11/2017
Je tombe sur ce message bien par hasard! tu dois être encore handicapée! si je peux faire quelque chose préviens moi. Je t'embrasse
Merci pour tout.