Un été particulier

En allant faire mon petit tour hebdomadaire au marché du samedi, véritable baromètre populaire, j'ai constaté avec soulagement que 90% des personnes croisées portaient un masque. Les alertes lancées par les autorités sanitaires, relayées non sans retard par le pouvoir politique, ont été enfin entendues. L'épidémie de Covid 19 repart, c'était prévisible et annoncé devant le relâchement du public.

Pour la 1ère fois, Olivier Véran, ministre de la Santé, s'est adressé hier à la jeunesse qui se moque du risque, se sentant quasi invulnérable et oubliant avec un bel égoisme qu'elle peut être celle par qui la maladie et son cortège de souffrances arrivent. Le ministre l'a priée d'assumer sa part de solidarité et de respecter les gestes barrières.

Hier, justement, je suis allée faire quelques courses à la grande surface proche de mon domicile. Masque obigatoire puisque lieu clos! Eh bien, au détour d'un rayon je suis tombée sur un groupe de 4 garçons âgés de 20 à 25 ans et non masqués, ledit masque accroché au bras ou sortant de la poche du jean. Ma présence ne les dérangeant nullement, je leur ai demandé de bien vouloir mettre leur masque, ce qu'ils ont fait avec beaucoup de mauvaise grâce. Je suis sûre qu'ils m'ont traitée de vieille emmerdeuse quand j'ai eu le dos tourné.

Je ne veux pas entrer dans un conflit de génération. Tous les jeunes ne sont pas irresponsables. J'ai toutefois l'impression que la jeune génération supporte beaucoup moins les contraintes et qu'elle est assez déconnectée de la réalité. La faute à qui, à quoi? Chacun y apportera sa réponse.