Lecture intéressante

Je recommande celle du dernier livre du dr Martin Winckler: "Les Brutes en blanc". Si le savoir donne un certain pouvoir, des médecins en abusent et imposent leurs décisions, parfois lourdes de conséquences, à leurs patients sans prendre la peine de les consulter voire de leur en expliquer les raisons. Ces maltraitances, morales ou physiques, ne sont pas rares, loin de là! 

Tout au long de ma vie de journaliste et de patiente je me suis efforcée d'instaurer une relation adulte avec les médecins. Patiente, le refus de l'infantilisation, l'exigence d'être informée du contenu de mon dossier et d'obtenir des explications sur telle décision thérapeutique m'ont souvent valu une réputation d'emmerdeuse. J'assume! Il n'était pas question qu'un autre que moi, fût-il docteur en médecine, en sache plus que moi sur moi. Il n'était pas non plus question de m'entendre faire la morale sur les conséquences de mon tabagisme par des toubibs qui étaient eux-mêmes  fumeurs. Et quand bien même ne l'auraient-ils pas été! Quant aux maltraitances physiques, j'ai le souvenir d'un chirurgien qui, furieux de ne pas arriver à dégonfler le ballonnet pour enlever ma sonde gastrique, avait voulu le crever en transperçant la peau de mon abdomen avec une aiguille. Quelques coups de pieds l'en avaient dissuadé.  Que dire de ces praticiens qui devant une douleur dont ils n'arrivent pas à déterminer la cause vous assurent que c'est dans votre tête que cela se passe! Le manque de temps peut parfois conduire au manque de respect. L'objectif du livre du Dr Winckler n'est pas de jeter le discrédit sur le corps médical mais d'en dénoncer les dérives. A ce titre il est salutaire.

Commentaires (1)

Anne-Marie
  • 1. Anne-Marie | 30/10/2016
Bonjour Françoise! J'ai suivi votre conseil et lu le livre du Dr Winckler. C'est vrai que certains comportements brutaux de médecins sont d'autant plus inadmissibles que ces personnes ont pour vocation de soulager et de guérir. Mais je pense aussi que nous, patients, avons notre part de responsabilité en acceptant de nous laisser humilier sans rien dire. Nous avons peur d'être moins bien soignés si nous les remettons à leur place. Vous employez le terme de relation "adulte" et je le trouve très juste. Merci pour votre rôle auprès des gastrostomisés!

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