Le Mort Kilométrique

La France entière s'émeut à juste titre de la guerre menée par Vladimir Poutine en Ukraine et se mobilise pour porter assistance aux réfugiés de ce pays. Mais pourquoi n'a-t-on rien fait de tel lors de l'invasion russe en Tchétchénie et plus récemment lors de la prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan?

Parce qu'il existe un principe que l'on apprend dans les écoles de journalisme: le mort kilométrique. Pour shématiser, 1 mort à Conflans Ste Honorine "pèse" plus lourd que 1000 morts à Djakarta. Plus le drame est proche de nous, plus il nous touche. C'est humain! Mais je ne vous cache pas que j'éprouve un certain agacement à constater que, pour nombre d'entre nous, il y a des réfugiés "légitimes", accueillis à bras ouverts, et des réfugiés clandestins, chassés et abandonnés à leur sort. Parmi ces derniers, des Afghans, des Ethiopiens, des Syriens que la guerre à obligés de fuir leur pays à l'instar des Ukrainiens.

Quelle que soit la latitude, la guerre est sale et ses victimes méritent une égale compassion.

Mes pensées vont particulièrement aux plus faibles, ces malades et/ou handicapés que l'on voit sur nos écrans tenter au prix d'efforts surhumains de quitter les zones de combat en Ukraine.

Une séquence m'a serré le coeur: une jeune maman tenant dans ses bras son bébé atteint d'un cancer, obligée de partir avec lui après le bombardement de l'hôpital où il était soigné sans savoir où, quand et comment pourra être assuré le traitement qui peut sauver son petit. Pareille détresse ne devrait pas exister.

Staline, Hitler, Bachar Al Assad, Poutine, l'histoire tristement se répète. "Quelle connerie la guerre!" écrivait Prévert. Oui, quelle connerie!

Commentaires (1)

Bil
  • 1. Bil | 03/04/2022
Une pensée pour tous les réfugiés de tout pays

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