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Humeur

J'ai reçu cette semaine plusieurs mails  de personnes allant ou venant d'être gastrostomisées. Toutes me faisaient part de leur désarroi devant cette situation.

"Je suis complètement perdue" m'écrit Madeleine à qui l'on a posé une sonde de gastrostomie il y a quelques jours. Aucun accompagnement prévu pour son retour à la maison! Elle ne sait pas comment elle va devoir organiser sa vie avec cette nouvelle façon de s'alimenter et ça l'angoisse.

Angoisse aussi de Monique qui, lors de l'annonce de la gastrostomie, n'a pas eu le réflexe de poser des questions au médecin. Madeleine, comme Monique, n'a bénéficié d'aucun soutien psychologique. Rares sont les services hospitaliers qui le proposent! Or, apprendre que pendant quelques mois, quelques années, voire le restant de ses jours, on ne pourra plus manger normalement est un traumatisme qui bouleverse une vie. Certains, bien entourés ou d'un caractère bien trempé, vont traverser cette épreuve sans trop de difficultés mais c'est loin d'être la règle générale.

Quand on connait, pour l'avoir scientifiquement mesuré, l'impact du moral sur l'évolution d'une maladie, on reste abasourdi par le manque de psychologues hospitaliers et le non-remboursement des consultations de psychologues de ville. Madame la ministre de la Santé, il est temps de rectifier le tir!

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